La
langue française est une langue indo-européenne, comme l’allemand et
l’anglais ou le russe. Mais c’est une langue romane, issue du latin,
comme l’italien, l’espagnol, etc., tandis que l’allemand et l’anglais
appartiennent au groupe des langues germaniques (plus précisément, au
germanique occidental), bien que l’anglais doive une bonne part de son
vocabulaire au français.
Le
serment de Strasbourg (842) marque la fin des luttes entre les
petits-fils de Charlemagne. Après avoir vaincu Lothaire, Charles le
Chauve et Louis le Germanique se rencontrent à Strasbourg afin de
confirmer leur alliance, devant leurs troupes, par ce serment. Charles
et les soldats de Louis le prononcent en langue tudesque (qui est déjà
de l’allemand) ; Louis et les soldats de Charles le prononcent en
langue romane (qui est déjà du français). Les formules de ce serment,
consignées par l’historien Nithard, constituent donc les plus anciens
textes qui nous soient parvenus en langue française et en langue
allemande.
L’usage
des prépositions dans, en et à devant les noms géographiques, pour
marquer la situation ou la direction, n’est ni tout à fait fixé ni
tout à fait cohérent.
En
général, cependant, on fait les distinctions suivantes :
devant les noms de pays masculins commençant par une consonne on
emploie au : Être, aller au Brésil, au Canada. Devant Danemark,
Luxembourg, on rencontre parfois en ;
devant les noms de pays masculins commençant par une voyelle ou
féminins, on emploie en : Être, aller en Iran, en Uruguay, en Chine,
en Espagne. La langue classique utilisait plus largement à : Un
voyage à la Chine ;
devant les noms féminins de grandes îles, on emploie en : En Crète,
en Sicile, en Nouvelle-Gui née. On emploie à devant les noms
féminins de petites îles lointaines : À la Réunion, à Tahiti. À la
Martinique même, toutefois, on dit plutôt en Martinique. Devant les
noms de petites îles d’Europe et devant des noms masculins de
grandes îles lointaines, on emploie à : À Malte, à Chypre, à Cuba ;
les
noms des anciennes provinces françaises et des provinces hors de
France se construisent avec en quand ils sont féminins ou quand ils
commencent par une voyelle : En Auvergne, en Lombardie, en
Normandie, en Anjou. Mais on dit aussi : Dans la Calabre, etc.,
généralement avec le sens de « dans l’intérieur de ». Quand ils sont
masculins et commencent par une consonne, ils prennent en ou dans
le ; rarement au : En Berry, en Brabant, dans le Berry, dans le
Brabant. D’habitude, on dit dans les Flandres, mais en Flandres est
attesté ;
devant les noms de départements français, on emploie le plus souvent
dans et l’article ; Dans l’Ain, dans le Bas-Rhin, dans les
Bouches-du-Rhône, dans le Cher, dans le Gard, dans le Lot, dans la
Creuse, dans le Var, dans les Vosges. Les noms composés singuliers
formés de deux éléments coordonnés par et admettent en, sauf lorsque
le premier de ces noms est masculin : En Maine-et-Loire, en
Seine-et-Marne, mais : Dans le Tarn-et-Garonne, dans le
Loir-et-Cher. Certains noms simples se construisent aussi avec en :
En Dordogne, en Gironde, en Vendée. En Savoie (ancienne province) et
en Corse (nom d’île) sont usuels.
L’Académie
n’admet (et ne privilégie) la variante mil de mille, dans les dates,
que lorsque le numéral au singulier est suivi d’un ou plusieurs
autres nombres.
Selon
cette règle, on devrait écrire l’an mille, mais la graphie l’an mil
est assez fréquente. Elle peut se justifier par l’étymologie : pour
un seul millier, le latin employait mille, d’où est issue en ancien
français la forme mil ; pour plusieurs milliers, le latin utilisait
milia, d’où vient notre mille, autrefois prononcé comme dans
famille. En outre, dès les débuts de notre langue, les deux formes
mil et mille ont été employées concurremment, au singulier comme au
pluriel. La règle actuelle, fixée par Oudin, est donc arbitraire.
Mais elle s’est imposée au XVIIIe siècle.
En
résumé, nous conseillons d’écrire non seulement l’an deux mille,
mais aussi l’an deux mille dix, etc.
M.
Maurice Druon, Secrétaire perpétuel de l’Académie française,
communique :
L’Académie
française constate que le sigle américain CD-ROM s’est installé dans
l’usage de manière définitive pour désigner un objet d’emploi de
plus en plus courant. Mais ce sigle, devenu terme en soi, comme
Radar ou Laser, est jusqu’à présent transcrit d’une façon qui heurte
notre graphie. L’Académie a donc décidé de le franciser en
l’alignant sur la prononciation, et d’en admettre l’entrée au
Dictionnaire sous la forme et avec la définition suivantes :
CÉDÉROM n. m. (le m
final se fait entendre) adapté du sigle américain CD-ROM, Compact
disc read only memory. Disque optique de grande capacité dont la
mémoire non altérable est programmée exclusivement pour la
conservation, la lecture et la consultation des informations ou
données (textes, images, sons) qui y sont enregistrées. Ex. Cette
œuvre a été mise sur cédérom.http://www.academie-francaise.fr/langue/questions.html
le saviez vous !!
Le bois du bouleau, peu recherché en menuiserie, est
excellent pour le chauffage, la fabrication des échelles et de la
pâte à papier. Les Lapons du Grand Nord se servent de sa sève comme
sucre ; avec son écorce, ils couvrent leurs cabanes et fabriquent
des corbeilles, des cordes, des chaussures et même de la vaisselle.
Avec le tronc du bouleau noir d'Amérique du Nord, les Indiens
construisaient leurs pirogues. De l'écorce de bouleau, on tire
encore une espèce de goudron, utilisé dans le tannage des peaux, qui
donne au célèbre cuir de Russie sa résistance et son odeur agréable
Au XVIIe.
siècle, à Paris, la procession du "boeuf gras" était le grand
divertissement du Carnaval. Cette coutume, d'origine druidique,
avait été prise en charge, dès le XVe siècle, par la corporation des
garçons bouchers. Le Jeudi gras, ceux-ci promenaient à travers la
ville un boeuf gras, au son d'instruments de musique, dans une
ATMOSPHÈRE de fête et de mascarade. La fête du boeuf gras fut
supprimée à la Révolution. Rétablie en 1805 par
NAPOLÉON
1ER, elle déroula ses fastes jusqu'à la guerre de 1870.
Il
existe, au nord de l'Écosse, un
SAPIN
extraordinaire : il est truffé de micros, entouré de barbelés, et
son tronc est renforcé par des barres de fer ; enfin, à une distance
de 180 mètres, on a construit une cabine de guet où 9 veilleurs se
relaient. Que renferme donc cet arbre si précieux ? Simplement un
nid de balbuzards, le seul de tout le Royaume-Uni. Pour une raison
inconnue, ces oiseaux avaient déserté l'Écosse lorsqu'en 1958
quelques couples réapparurent. Hélas, des voleurs d'oeufs les
pourchassèrent. Un dernier couple a résisté et revient chaque
ANNÉE
se poser sur le même sapin. On comprend pourquoi il est entouré de
tant de sollicitude