Peu avant la Révolution française, le roi Louis XVI souhaite lancer une grande expédition scientifique autour du monde. Il en confie le commandement au capitaine de vaisseau Jean-François Galaup de Lapérouse (44 ans).

Les objectifs étaient nombreux, géographiques, scientifiques, éthnologiques, économiques (prospection des possibilités de chasse à la baleine ou de collecte de fourrures), mais aussi politiques avec l'établissement éventuel de bases françaises ou de coopération coloniale avec les alliés espagnols (Philippines).

Ce 1er août 1785, l’Astrolabe et la Boussole quittent donc Brest pour une navigation estimée à 4 années.

Après le Chili, l’île de Pâques puis Hawaï, voici l’Alaska, escale marquée par la mort de 21 marins dans le naufrage de deux chaloupes.

L’expédition poursuit vers San Francisco, la Chine et les Philippines. Après avoir longé les côtes méconnues de la Corée, elle atteint le Kamtchatka, pointe orientale de la Russie.

Le bal que les autorités ont organisé en l’honneur des visiteurs y est interrompu par l’arrivée du courrier de France. Lapérouse y apprend sa promotion au rang de chef d’escadre et reçoit l’ordre de se rendre en Australie pour étudier les projets anglais.

28 mois après son départ de Brest, l'expédition atteint les îles Salomon et se ravitaille en eau fraîche. L’opération coûte la vie à 12 marins, tués par les indigènes après que leurs chaloupes se soient échouées.

C’est donc démoralisée et affaiblie par les carences alimentaires que l’expédition parvient en Australie où elle découvre une flotte anglaise à la recherche d’un endroit accueillant pour installer près de 700 forçats.

Les Français confient quelques lettres à leurs «compatriotes européens» et quittent Botany Bay, le 10 mars 1788. Alors commence le mystère Lapérouse...

Le silence retombe sur l’expédition jusqu'à la trouvaille, en 1826, dans l’archipel des Vanuatu, d'une épée en argent qui permit de localiser son naufrage sur l'île de Vanikoro.