Types de volcans
La morphologie des volcans est complexe; elle est la conséquence des
diverses éruptions qui se sont succédées dans le temps, lesquelles
dépendent des caractéristiques du magma, fluide ou visqueux, et de la
forme de la cheminée. On a quand même pu distinguer 4 principaux types
de volcans: hawaiien, strombolien, vulcanien et péléen.
Type hawaiien
Dans ce type de volcan, l'essentiel de l'activité se réduit
pratiquement à l'émission de coulées de lave très fluide, relativement
pauvre en gaz. Les explosions sont peu fréquentes et s'accompagnent de
rares projectiles. Les laves coulent dans de nombreuses directions et
s'empilent en nappes de centaines de kilomètres de circonférence.
Comme le nom l'indique, ce type est surtout présent dans les Iles
Hawaii, c'est-à-dire le Mauna-Loa et le Kilauea. Des volcans
semblables sont aussi présents en Islande, mais leurs dimensions sont
beaucoup plus modestes.
Type strombolien
Ce type de volcan se caractérise par des laves un peu moins fluides
que le type précédent. Cette viscosité plus élevée cause
l'accumulation de gaz sous pression. Des explosions parfois assez
violentes projettent divers matériaux solides dont les couches
alternent avec quelques coulées de lave solidifiée. Le cône
volcanique, dont la pente atteint 30 à 45°, s'exhausse lentement et se
trouve sillonné de ravines où s'épanche le magma en fusion.
Type vulcanien
Des éruptions très violentes avec des explosions de gaz entraînant
d'assez grandes quantités de matériaux solides caractérisent ce type
de volcans. Les laves sont très visqueuses, causant de grandes
accumulations de gaz sous-pression. Souvent, après une période
d'activité, la cheminée est bouchée par une croûte de lave durcie,
sous laquelle s'accumulent gaz et lave. Parfois, le magma trouve une
issue par des cheminées adventives mais, le plus souvent, une violente
explosion fait sauter l'ancien cratère, créant ainsi une vaste
dépression (appelée "caldeira") où s'édifie un nouvel appareil. Cette
dépression peut aussi être causée par l'effondrement de la chambre
magmatique, suite à une diminution de la pression dans celle-ci.
Type péléen
L'origine de ce nom est due à l'éruption de la montagne Pelée en 1902,
en Martinique. Cette catastrophe débuta par l'apparition brutale d'une
nuée ardente, énorme masse de gaz surchauffés et de cendres, échappée
d'une fissure ouverte sur le flanc du volcan. Il se produisit alors
une explosion d'une violence inouïe. En quelques minutes, la ville de
St-Pierre fut anéantie avec ses 30 000 habitants. Après l'éruption, la
lave très visqueuse forma un dôme au-dessus du cratère, dôme sur
lequel d'éleva une sorte d'obélisque. Ce dernier atteignit 476 mètres
de haut avant de s'écrouler peu à peu, ruiné par l'érosion. Les
édifices rocheux correspondant à ce type sont surtout formés de
produits solides mélangés à des fragments de roches arrachés aux
parois de la cheminée.